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Dames, drames et Démons /Suite Italienne
Extrait du Préface de Alain DECAUX
dans PAR LE FER OU LE POISON
Chère Juliette Benzoni,
Il ma suffi de tourner un bouton, un soir, pour faire votre
connaissance. Il est vrai que c'était à la télévision, où vous
affrontiez les questions redoutables de Pierre Sabbagh, pour d'ailleurs
en triompher avec une aisance qui me laissa émerveillé. Il agissait de
la Renaissance italienne, et nul Français ou Française au monde, j'en
suis assuré, ne montra autant de science sur ce sujet exaltant, mais
difficile.
C'est une femme de la Renaissance, encore, qui, me fit vous connaître
autrement que par le petit écran : Catherine Sforza. Pour la revue
d'histoire que je dirigeais alors, vous me proposiez des recettes de
beauté. Dieu sait si elles alléchèrent nos lectrices !... Alain
Decaux
Extrait de « Suite italienne »
chapitre VII - César contre la Dame de Forli
Le drapeau blanc !
En effet, sur les créneaux du donjon, quelqu’un hissait l'emblème de la
capitulation, tandis qu'en bas une main criminelle refermait la porte de
l'ultime refuge de Catherine. Giovanni da Casale parachevait sa trahison
et s'assurait les cinq mille ducats promis par César Borgia.
L'instant de stupeur et de colère qui s'empara de la comtesse et de ses
hommes leur fut fatal. Les Suisses se ruèrent en avant...
Quelques instants plus tard, l'un d'eux s'emparait de Catherine au nom
du bailli de Dijon, son capitaine. D'abord furieuse, celle-ci se calma
très vite, jeta sa hache ensanglantée désormais inutile tandis qu'un
sourire, le premier depuis bien longtemps, apparaissait sur son visage
las.
- Le bailli de Dijon ? Soit donc, Monsieur. Sachez que je me rends à
lui et au roi de France ! C'est de votre maître suprême que je me
déclare prisonnière.
C'était, en effet, très certainement le salut. La comtesse n'ignorait,
pas que la loi française interdisait qu'une femme fût prisonnière de
guerre et c'est très calmement que, encadrée par les Suisses, elle
quitta sa forteresse à demi ruinée et gagna le tertre où l'attendaient
ses vainqueurs.
César Borgia, qui s'était hâté de revenir, s'y tenait auprès du duc de
Vendôme, du bailli de Dijon et du seigneur Yves d'Allègre. Voyant
s'avancer cette femme pâle aux cheveux défaits répandus sur sa robe
déchirée et sanglante, ce dernier sauta à bas de son cheval et s'inclina
profondément, balayant la poussière des plumes noires de sa toque. Puis
il se redressa et, à pleine voix, ordonna :
- Soldats !
Au nom
du roi de France, saluez !
Les
tambours roulèrent, les trompettes sonnèrent, tandis que des larmes
montaient aux yeux de la guerrière vaincue. Et ce fut en reine, saluée
par les vivats de toute l’armée, qu’elle approcha des capitaines.
Vivement, à l’exemple d’Yves d’Allègre, le duc de Vendôme avait mis pied
à terre et force fut à César Borgia, si furieux qu’il en grinçait des
dents, d’en faire autant…
Détail intéressant :
Juliette Benzoni amène aussi le personnage Caterina Sforza dans sa série Florentine,
dans le tome 3
Fiora et le pape où elle devient une amie de l'héroïne
Fiora de Selongey !
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