20 juin 1792, tandis que
le peuple de Paris force pour la première fois
les grilles du palais des Tuileries, au fond
d'une forêt bretonne Anne Laure de Laudren,
marquise de Pontallec, est venue enterrer son
unique enfant, accompagnée de l'homme de
confiance de son mari. Celui-ci a reçu l'ordre
d'assassiner la jeune femme, qui a dix-neuf ans.
Comme il est amoureux d'elle, il lui avoue la
vérité et souhaite la conduire chez sa mère.
Elle refuse, revient à Paris, manque de se faire
massacrer et apprend que son mari est parti
rejoindre le comte de Provence à Coblence. De
plus, elle s'aperçoit qu'il a fui en emportant
les bijoux et l'argent. Seule dans la tourmente
de la Révolution, emportée dans un tourbillon
haletant, Anne Laure va se battre pour sauver sa
vie et celle de ses proches.
Dédicace
à :
à Christian de Bartillat
en affectueuse complicité
Nota:
écrivain et éditeur français
/ son éditeur
|
Anne-Laure de Pontallec a disparu dans la
tourmente de la Révolution. On la croit morte.
En réalité, devenue Laura Adams, elle a promis
de rejoindre à Londres son ami le baron de Batz,
où tous deux continueront à se battre en faveur
de la Famille royale de France. Quand Batz
arrive dans la capitale britannique pour ce
rendez-vous, il ignore ce qu'Anne-Laure est
devenue entre-temps et l'incroyable découverte
qu'elle a faite en venant s'embarquer à
Saint-Malo : sa mère a épousé celui que tous
considéraient comme veuf, son propre mari, le
détestable Josse de Pontallec ! Hélas, pris tout
entier par sa lutte pour la reine
Marie-Antoinette et ses enfants, l'Homme du Roi
n'a pas le temps de chercher son amie,
introuvable à Londres. Il est loin d'imaginer
dans quelles circonstances il la retrouvera
bientôt en France. De retour à Paris noyé sous
les flots de sang de la Terreur, Batz enchaîne
complots et tentatives d'évasion. Une étrange
fatalité paraît le poursuivre. Une fatalité qui
a peut-être un nom. Il devra payer d'un prix
extrêmement cruel la réussite de ses opérations.
Echappera-t-il au massacre de la place du Trône
?
Exterminez, grands
dieux, de la terre où nous sommes - Quiconque,
avec plaisir, répand le sang des hommes...
Voltaire
|
Les temps héroïques semblent
révolus pour " Laura Adams ", ex-Anne-Laure de
Pontallec, mêlée aux tentatives du baron de Batz
pour arracher le Roi et la famille royale à
leurs bourreaux. La Terreur est finie et ses
geôles se sont ouvertes. Mais lorsque Laura
revient à Saint-Malo en compagnie de son amie
Eulalie de Sainte-Alférine, c'est pour y
apprendre que Josse de Pontallec, son infâme
époux, est disparu en mer dans l'explosion du
navire où il s'était embarqué avec sa maîtresse,
une jeune religieuse, pour s'en aller jouir en
paix du produit de ses rapines. Ce qui
laisserait Laura ruinée sans le secours de "
Lalie ", fille d'un armateur nantais.
Laura, cependant, ne tarde pas à s'ennuyer à
Saint-Malo, surtout après l'étrange accident
survenu à Bran de La Fougeraye, le vieux chouan
dont elle s'était fait un ami. Le besoin de
revoir Jean de Batz et le souci du sort de
Madame Royale, demeurée seule prisonnière au
Temple, la ramènent à Paris où la Convention vit
ses derniers jours. Le jeu de l'amour et de la
mort va s'y faire plus cruel que jamais. Après
les canons de Valmy jadis, ceux de Vendémiaire
vont faire exploser une fois de plus le destin
de Laura : cette fois, elle devra supporter
presque seule le poids du dernier secret des
Bourbons, celui de la femme que l'Histoire,
faute d'un autre nom, appelle la comtesse des
Ténèbres...
A Michèle Lorin dont les travaux sur la
mystérieuse comtesse m'ont été plus que précieux.
Affectueusement.
♣ Éditions Numerique
par Plon 2013
♣ Éditions Numerique
Intégrale par Plon 2017
* Un homme pour le roi ** La messe rouge *** La
comtesse des ténèbres
♣ l'Intégrale 2019 par
Pocket
L'Intégrale de
Le Jeu de l'amour et de la mort
Une femme seule dans la tourmente de la
Révolution française.
♣ La saga a également été traduite
dans les pays :
La triologie a également été
publiée dans les pays:
la Hongrie,
Portugal, Russie et la Slovaquie
Grand
livre du Mois -
Le Club
reçoit Juliette BENZONI
extrait
d'une Interview 2000 sur l'internet
www.lemonde.fr
Le Club : Ainsi, la très jeune
marquise de Pontallec qui est l'héroïne du
premier tome de votre nouvelle trilogie (Le jeu
de l'amour et de la mort), « Un homme pour le
roi ». Comme toujours dans vos romans,
l'histoire s'y marie avec la fiction. Comment
travaillez-vous ? En établissant une grille
d'événements véridiques, puis en remplissant les
vides avec votre imagination ?
Juliette Benzoni : Oh non, pas du tout !
Je démarre et je continue sans m'aider d'aucun
plan. Je trouve les chemins au jour le jour.
Mais pour écrire ce roman, il est vrai que je
disposais d'un fil conducteur en la personne du
baron de Batz, un conspirateur parfaitement
authentique qui a tenté de sauver Louis XVI,
puis Marie-Antoinette, puis Louis XVII, puis sa
sœur Madame Royale.
Le Club : On a l'impression que vous vous identifiez avec ce
soldat de l'ombre dévoué corps et âme à son roi ?
Juliette Benzoni : Si vous essayez de me faire
dire que je suis royaliste, c'est tout à fait exact !
Mais je suis une royaliste de regret, un peu comme de
Gaulle. Tout en éprouvant de la nostalgie pour la
monarchie, je sais bien que ce n'est plus possible.
Le Club :
Pourtant, vous décrivez sans complaisance la lutte
fratricide qui opposait les partisans de Louis XVI à
ceux du futur Louis XVIII.
Juliette Benzoni : Eh oui ! c'était la guerre des
agents secrets. Avant de devenir un bon roi, le comte de
Provence avait été un très mauvais frère. A deux
reprises, il avait tenté de faire assassiner Louis XVI.
Au fond, un homme comme le baron de Batz se sentait plus
proche des jeunes gens enthousiastes qui partaient
défendre leur patrie à Valmy que des traîtres qui
pullulaient dans son propre camp.
dans la maison de ma chère amie Juliette - le
livre
LOUIS XVI de Jean-Christian Petitfils
(Perrin 2005) avait une place d'honneur. Louis
XVI était son roi préféré et elle disait qu'il
était sous-estimé.
photo © Linda Compagnoni Walther
Note de l'auteure
dans :
Un homme
pour le Roi, tome 1
Comme pour Secret d'Etat le héros de ce
roman est un personnage réel, appartenant à
l'Histoire mais peu ou mal connu, sinon pas du
tout en dépit du rôle important qu'il a joué. Je
lui ai seulement prêté un léger supplément
d'aventures - mais on ne prête qu'aux riches ! -
en introduisant auprès de lui le personnage
féminin né de mon imagination.
La Révolution, tout le monde sait à quoi s'en tenir. Mais ce que
l'on connaît moins c'est, en marge de toutes les
autres ( guerre étrangère, guerre de Vendée,
Chouannerie) la lutte secrète, larvée mais
impitoyable, qui a opposé les agents secrets
royalistes entre eux. J'entends par là les
partisans du roi Louis XVI et du petit Louis
XVII contre ceux des Princes leurs frères et
oncles. Ce livre est un hommage au chef le plus
important des premiers, le plus mystérieux et le
plus attachant aussi : Jean, le baron de Batz
dont je suis la trace depuis longtemps. Gascon,
il appartenait à la même souche familiale que
d'Artagnan et comme lui, il n'eut jamais qu'un
seul maître : le Roi, auquel il vouait respect
et affection. Comme lui il maniait en maître
l'épée ou le pistolet, mais contre la Convention
qu'il voulait abattre il sut employer une arme
vieille comme le monde et cependant beaucoup
plus moderne : la corruption.
C'est aussi un hommage à un souverain qu'il est de bon ton de
dénigrer voire de tourner en ridicule comme
faisaient les courtisans de Trianon. Il fut l'un
des plus humains de nos rois. Homme de science -
il était peut-être le meilleur géographe de son
royaume et pas seulement un serrurier amateur !
-, Louis XVI n'était sans doute pas fait pour
porter la Couronne mais, plutôt que de verser le
sang de son peuple, il choisit de changer la
sienne pour celle du martyre. De mœurs pures,
exempt de vices comme de favorites, profondément
chrétien, il eut le tort de trop aimer sa femme.
Il abolit la torture, voulut remplacer la
Bastille par un jardin, aida une vieille colonie
anglaise à devenir les Etats Unis et paya les
factures en souffrance de Louis XV et même de
Louis XIV. La grandeur de sa mort - il faut
avoir lu son testament - aurait dû lui valoir
une petite place aux côtés de Saint Louis, un
début d'auréole... lui, au moins, n'alluma
jamais de bûchers ! Mais l'Eglise a des
absences...ℐℬ
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