(réédité : Suite Italienne
2005)
Avant-Propos de
Juliette BENZONI |
Italie ! Bien avant de porter l’un
de ses vieux noms, elle a occupé mon imagination. Je
devais avoir quatorze ou quinze ans lorsque le virus m’a
frappée. Cette année-là, André Chamson, alors
conservateur du Petit Palais, avait littéralement pillé
les musées de la Péninsule, en particulier les Offices
de Florence, pour une fabuleuse exposition et, durant
des mois, l’Art italien – c’était son titre – a fait
courir Paris, la France et une partie de l’Europe du
Nord. De Cimabue à Tiepolo – le programme annoncé -, les
plus belles œuvres de l’Angelico, d’Uccello, de
Botticelli – j’avais un faible pour la Madone à la
grenade -, Ghirlandaio, Verrocchio, Vinci, Raphaël,
Michel-Ange, Titien, Véronèse, Piero della Francesca
sont venus couvrir de leur splendeur les cimaises du
palais. C’était un éblouissement que j’ai dû aller
contempler une douzaine de fois avec ma mère, mon
collège, des amies, des cousins de province, tout ce qui
me tombait sous la main pour avoir une occasion d’y
retourner. C’était magique !
l ‘histoire de l’art étant
développée de bonne heure dans la chère maison chargée
de m’orner l’esprit tout en m’enfonçant dans la tête les
ingrédients nécessaires à un baccalauréat convenable, je
connaissais déjà les principaux de ces peintres, mais
isolément. Leur réunion me fit l’effet d’un feu
d’artifice et comme d’habitude, je me suis tournée vers
l’Histoire afin d’en apprendre un peu plus sur les
personnages de ce monde fascinant, inquiétant aussi par
ses ombres, ses contrastes. Les chroniques de Stendhal
pour la musique et quelques solides historiens pour les
paroles, l’Italie de la Renaissance est un opéra
fantastique où le sang et la boue servent de fertilisant
à l’épanouissement d’une beauté surhumaine renouvelée de
la Grèce antique et des raffinements d’une mosaïque de
principautés menée par des personnages de contes
fantastiques. Parce que cette Italie-là, qui ne porte
pas encore son nom, cela s’écrit Medicis, Borgia – des
Espagnols pourtant, comme les Aragons de Naples -, Este,
Sforza, etc. Tous mécènes hauts en couleur, épris d’un
certain art de vivre mais cruels, débauchés, parfois
féroces et sans le moindre souci de la vie humaine, à
l’image de César Borgia, vénéré de Machiavel, qui en
fait « le Prince », mais dont le masque de velours brodé
d’or cache les ravages de la syphilis…
Les femmes sont à la hauteur de
leur démesure, qu’elles soient victimes ou souveraines.
Leur beauté a traversé le temps, en route pour
l’éternité, leurs excès un peu moins, mais à soulever le
coin du voile des siècles, cette « Suite Italienne »
souhaite leur restituer leur réalité humaine en révélant
ce qu’ont caché de douleur, de haine ou de résignation
les brocarts scintillants de leurs robes.
|
Synopsis :
Dames Drames
et Demons 1980 |
L'Italie de la Renaissance! Une fabuleuse
fresque d'or, d'azur, de pourpre et de fleurs,
composée comme une œuvre d'art destinée à
réaliser la plus grande somme de bonheur
terrestre possible. Mais ses splendeurs,
renouvelées de la Grèce antique, son art quasi
divin y prennent naissance dans la violence
déchaînée, dans la luxure princière et les excès
sanglants de la rue, fange épaisse et fertile
magnifiant la beauté des femmes et les
raffinements d'une culture exceptionnelle et
d'un certain art de vivre.
Sur cette trame souvent diabolique, les Princes
s'enlèvent en haut relief car l'Italie de la
Renaissance, cela s'écrit aussi Borgia, Médicis.
Este, Sforza...
C'est Florence, soumise comme une femme
amoureuse à la laideur puissante mais si pleine
de charme de Laurent le Magnifique. C'est Rome,
bouillant comme un chaudron de sorcière sous ses
Papes jouisseurs, artistes, et sanguinaires mais
tremblant sous le fouet de César Borgia, dont le
masque noir cache les ravages de la syphillis.
C'est Ferrare et ses duchesses rebelles. C'est
Milan et le dernier bal de Beatrice d'Este dont
le suprême accord s'achève en requiem. C'est,
enfin, c'est surtout le surgeon vivace de la
jeunesse jaillissant, souverain, de la vieille
terre italienne pour s'en aller fleurir l'Europe
tout entière.
Un volume broché de 266 pages, sous couverture
originale en couleurs. Éditions Trévise
BORGIA (ROME) MÉDICIS (FLORENCE) ESTE (FERRARE)
CAPELLO (VENISE) SFORZA (MILAN et FORLI) CARAFA
(NAPLES) VENOSA (NAPLES)
|
♣
Citation dans le livre |
Plaisir léger, volage, fugitiv qu'accompagnent
mille tourments, à travers l'éclat trompeur dont
tu nous éblouis, tu caches des maux cruels et ta
riche et brillante parure couvre des monstres
hideux...
~
Laurent de Médicis
~
Ritratto di Lorenzo de' Medici. Huile sur toile
par Agnolo Bronzino. 1555/1565. Galleria degli
Uffizi, Firenze photo: Pubblico dominio |
|
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À Claude
Versini
À l'Àmitié incarnée... ℐℬ |
Dames, drames & démons a été réédité par les
Editions Bartillat en 2005 sous le titre :
Suite
Italienne.
Synopsis: Suite Italienne 2005 |
Cette suite italienne se compose de tableaux où
brillent les grands personnages de la
Renaissance. À chaque famille correspond une
cité au vaste rayonnement. Rome, bouillant comme
un chaudron de sorcière sous ses papes
jouisseurs, artistes et sanguinaires mais
tremblant sous le fouet de César Borgia, dont le
masque noir cache les ravages de la syphilis.
Florence, soumise comme une femme amoureuse à la
laideur puissante mais si pleine de charme de
Laurent de Médicis.
Ferrare et ses duchesses rebelles, Venise et sa
sorcière, Milan et le dernier bal de Béatrice
d'Este... Dans le même temps, la vieille terre
italienne allait offrir au monde une
civilisation qui servira de modèle. Avec son
immense talent, Juliette Benzoni nous conte les
fantastiques chroniques de ces souverains et
souveraines, qui par leur beauté et leurs excès
entrèrent dans l'éternité...
~
Couverture : DV Arts Graphiques
-
Illustration : La Bella Palme le Vieux
~ [
Lieu : Musée
Thyssen-Bornemisza, Madrid, Espagne
]
Synopsis: Suite Italienne 2015 |
réédité par l'Edition Bartillat en 2015
Une redécouverte de Benzoni pour commencer
l'année.
Actualité autour des grandes familles de la
Renaissance en Italie : les Borgia, etc.
Cette suite italienne se compose de tableaux où
brillent les grands personnages de la
Renaissance. À chaque famille correspond une
cité au vaste rayonnement. Rome, bouillant comme
un chaudron de sorcière sous ses papes
jouisseurs, artistes et sanguinaires mais
tremblant sous le fouet de César Borgia, dont le
masque noir cache les ravages de la syphilis.
Florence, soumise comme une femme amoureuse à la
laideur puissante mais si pleine de charme de
Laurent de Médicis. Ferrare et ses duchesses
rebelles, Venise et sa sorcière, Milan et le
dernier bal de Béatrice d'Este... Dans le même
temps, la vieille terre italienne allait offrir
au monde une civilisation qui servira de modèle.
Avec son immense talent, Juliette Benzoni nous
conte les fantastiques chroniques de ces
souverains et souveraines, qui par leur beauté
et leurs excès entrèrent dans l'éternité...
~
Couverture : illustration : la dame à l'hermine
1488 - 1490 de Leonardo da Vinci
~ [ Lieu :
Musée Czartoryski, Cracovie, Pologne]
Synopsis: Suite Italienne 2005 - 06 |
Publié par Pocket 2005 & réédité en
2006
Maintes fois prise en modèle, la Renaissance
italienne est, depuis des siècles, synonyme de
rayonnement culturel. Sublime époque vouée au
développement des arts et des sciences, ces
années fastes furent également soumises aux
frasques de ses tout-puissants souverains.
Dans la Rome des papes jouisseurs, le redoutable
César Borgia donne libre cours à sa folie
meurtrière. À Florence, le charismatique Laurent
de Médicis assoit sa domination faite de
raffinement, de séduction et de cruauté feutrée.
Au cœur de la moderne Ferrare bruissent les
secrets de sensuelles duchesses tandis que
Venise, Naples et Milan deviennent le théâtre de
complots et de passions tragiques.
Une suite de chroniques dédiées aux amoureux de
l'Histoire et de ses sulfureux protagonistes.
~
Couverture : Illustration :
Dame à la licorne, Portrait de jeune femme à la
licorne
par Rafaello Sanzio da Urbino
(Raphaël)
~ [ Lieu :
Musée de la Galleria Borghese, Rome, Italie]
Synopsis:
LES BORGIA 2012 |
►Cette édition est un extrait de Suite
Italienne où l'on a retiré l'histoire des
Borgia. Nous pouvons supposer que Pocket a
eu cette inspiration à cause des différentes
séries télévisées qui concernaient les
Borgia...!
Les Borgia. De cette famille espagnole qui donna
deux papes et régna sur la Rome du XVe siècle,
on a surtout retenu la légende, sulfureuse :
poison, fratricide, inceste et stupre sous les
ors du Vatican.
Le Saint-Siège, haut lieu du pouvoir à cette
époque, aux mains du controversé pape Alexandre
VI, attise les convoitises. Guerres intestines
et alliances d'alcôves, trahisons et complots
machiavéliques, le masque noir de César Borgia,
couvrant son visage rongé par la syphilis, hante
les corridors de l'histoire.
Morceaux choisis de Suite italienne.
~
Couverture : Illustration :
Le Tintoret, Portrait de Lucrèce Borgia
(détail )
~ [ Lieu :
Musée du Vatican, Rome, Italie]
♣
La saga a également été traduite
dans les pays
:
|
Les Éditions : République Tchèque et Croatie |
La Comtesse Caterina Sforza, une femme
très admirée par Juliette Benzoni
! Et c'est grâce à la Renaissance italienne que Juliette Benzoni a attiré
l'attention de Gérald Gauthier et celle
de l'historien estimé de tous, Alain Decaux.
pendant l'émission Gros Lot
en 1959.
[ création © Linda Compagnoni Walther]
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